Un peu d’histoire

Les Marêts sur Wikipédia

A plusieurs titres, notre petite commune s’est illustrée dans la Grande Histoire et même dans la petite ! !

Nous reviendrons au fil du temps sur certains épisodes souvent peu connus mais si notre commune est de création administrative assez récente (16ème siècle), il ne faudrait pas croire que rien n’existait avant !

C’est ainsi que le dolmen dit  » des Marêts » , situé en réalité sur la commune voisine de Champcenest, et la fontaine Saint-Hubert, lieu d’un culte immémorial, sont les vestiges les plus anciens d’une occupation humaine, qui doit remonter au néolithique. Des sources écrites du XIIIe siècle évoquent la fondation, en 1229, d’une chapelle des Marêts et l’existence d’une seigneurie sur le site. C’est probablement vers le milieu de la guerre de Cent Ans qu’est construite l’enceinte fortifiée du château, fief de la famille de Sergines, puis des Verjus. Pierre Bureau s’en porte ensuite acquéreur. Sans postérité, il lègue, en 1492, sa terre des Marêts à son beau-frère Guillaume Dauvet, conseiller au Parlement de Paris. Pierre Dauvet des Marêts, petit-fils de Guillaume, gentilhomme de la chambre du roi, et son épouse, Marthe de Rouvroy de Saint-Simon Sandricourt, font bâtir, puis ériger en paroisse, vers 1580, l’église Saint-Hubert, également dédiée à la Sainte Trinité. L’érection de la nouvelle paroisse a nécessité une longue procédure. En effet, pour la constituer, il a fallu extraire deux hameaux, Maréchères et Corberon, de deux paroisses limitrophes. L’ascension sociale des Dauvet des Marêts se poursuit avec Gaspard, fils de Pierre, qui épouse Élisabeth Brûlart de Sillery, fille du chancelier de France. Gaspard Dauvet des Marêts occupe, de 1615 à 1618, la fonction d’ambassadeur de Louis XIII en Angleterre. Son fils Nicolas, en 1650, devient Grand Fauconnier de France, charge sans pouvoir mais encore prestigieuse. Il la transmet à ses descendants qui l’assument pendant près d’un siècle. Le château des Marêts, pourvu d’une nombreuse domesticité, est alors un lieu privilégié de vie mondaine. La Grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV, ne dédaigne pas d’y faire étape et loue, dans ses Mémoires, la qualité de l’accueil qui lui est réservé. Après la mort, sans enfant, en 1748, du marquis des Marêts, le domaine est vendu à Jean-Baptiste Pavée de Provenchères, puis revendu, en 1765, au marquis de Champcenest. Ce dernier se désintéresse du château, et est à l’origine de la plupart des destructions que subit l’édifice. La forteresse devient alors ‘ la grande ferme ‘, dans une campagne particulièrement touchée par l’exode rural du XXe siècle.

L’église Saint-Hubert, classée monument historique en 1920 est particulièrement remarquable, à la fois par sa construction en 3 étapes fort distinctes avec encore à ce jour quelques divergences entre spécialistes qu’ils soient architectes du patrimoine ou historiens. Quelle fut donc la première partie construite : le chœur ou la rotonde hexagonale  » à la Philibert Delorme ou de l’Orme » qui donne au bâtiment une grande parte de son originalité ?

Cette rotonde, hexagonale a été sans contestation possible bâtie sur des plans originaux dressés par Philibert de l’Horme, ancien architecte royal tombé en disgrâce à la mort du Roi Henri ii. c’est alors qu’il rédige en particulier un traité sur le bien construire à peu de frais, nouvelle technique de construction à ossature bois particulièrement mise en valeur aux Marêts même s’il apparaît probable en l’état des recherches que ce ne soit pas lui-même qui procéda à cette réalisation mais plutôt à son successeur en qualité d’architecte du Roi de France, c’est à dire à Jacques Andruet du Cerceau. Voir à ce sujet l’article de Jacques Moulin, Architecte des Monuments Historiques de Seine et Marne.

(Sources Bernard Delahaye, Société d’histoire et d’archéologie de Provins, Jacques Moulin, Geneanet et Wikipédia, )

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